Le Yamadori : Archifiltre, une philosophie avant d’être un outil
08 OCTOBRE 2025

Le tout premier logo d’Archifiltre représentait un bonsaï. Ce choix n’était pas décoratif : il portait déjà une vision. Le bonsaï est un art japonais qui consiste à cultiver des arbres miniatures dans des pots, en contrôlant leur croissance et en taillant leurs branches pour créer des formes harmonieuses. Mais derrière cette image se cache surtout une pratique particulière : le Yamadori, qui signifie littéralement « la voie de la montagne ». Le Yamadori consiste à prélever de jeunes arbres sauvages dans la nature pour les transformer en bonsaï, avec soin et patience.
C’est exactement cette métaphore que l’équipe a voulu transmettre : Archifiltre permet de « prélever » des arborescences numériques parfois sauvages, foisonnantes et chaotiques, pour les examiner, les comprendre et les façonner en structures plus lisibles, maîtrisables et gérables. Comme le Yamadori, il s’agit d’un travail patient et précis, qui ramène de la compréhension et de l’ordre dans les arborescences numériques. Ce logo reflétait ainsi une intention forte : offrir aux archivistes un outil qui apaise et accompagne, dans un métier parfois rude, mal reconnu et soumis au rythme effréné des évolutions technologiques et de l’explosion documentaire.
Petit mais puissant
Derrière ce symbole se cachait un outil modeste en apparence, mais vraiment efficace. Là où deux mois de travail manuel permettaient de traiter à peine 6 % d’un versement, Archifiltre a rendu possible un résultat équivalent en un à deux jours. Avec l’expérience, des traitements manuels qui prenaient une dizaine de jours ont pu être réalisés en deux ou trois jours grâce à l’outil. Archifiltre a ainsi permis à de nombreux archivistes de franchir pour la première fois le pas de l’exploration des arborescences numériques.
Le tout premier site mettait en avant la pratique du Yamadori

Nos principes fondateurs
Archifiltre ne se définit pourtant pas uniquement par ses performances techniques. C’est d’abord une philosophie :
- Le partage, incarné par le choix du libre et de l’open source, et par une démarche de co-construction permanente. Développeurs et archivistes travaillent ensemble, les retours d’expérience nourrissent directement le logiciel.
 - La prise de conscience, en rendant visibles les arborescences numériques. Ce qui était opaque devient clair, compréhensible, et donc actionnable et valorisable.
 - La sérénité, en apportant une approche visuelle, simple et rassurante face à l’angoisse des masses de données qui peuvent paraitre en vrac et redonne le pouvoir aux archivistes.
Une édition ultra limitée de notre premier goodies
 

Petit bonzai deviendra grand
Aujourd’hui, Archifiltre a grandi. Il est plus robuste, plus riche, et s’adresse à un public élargi, au-delà des archivistes à qui il était originellement destiné, puisqu’il touche également beaucoup des producteurs de documents qui analysent eux-mêmes leurs arborescences avec (ou parfois sans) l’accompagnement des archivistes de leur structure. Mais il reste fidèle à son essence. L’équipe continue de placer les utilisateurs au cœur du développement, de la priorisation des besoins et des choix de fonctionnalités : club testeurs, retours sur Featurebase, prise en compte des bugs signalés sur Github. Chaque amélioration vise à lever un frein, à accroître la capacité de vision et donc de pouvoir sur les espaces numériques.
Archifiltre, comme un bonsaï façonné au fil des années, a évolué sans perdre son identité.
Une continuité dans l’évolution
Du Yamadori à la V5, une même philosophie traverse l’histoire d’Archifiltre : transformer la complexité en structures lisibles, maîtrisables et humaines. Plus qu’un outil, Archifiltre reste une invitation à partager, à prendre conscience, et à cultiver la sérénité face aux défis numériques.

